Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/181

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les yeux sur son image : la Mort clémente la lui ramènerait dans son dernier rêve.

Par un retour sur le présent, il songea à Petite Amie qui n’était pas venue, à Petite Amie qu’il ne reverrait jamais plus. Sa joliesse enfantine, son tout petit pied lui semblèrent lointains. Il eut un sourire à la pensée de son gros rire de bébé, à ses adorables élans spontanés qui la jetaient tout contre lui.

Il murmura :

« — Petite Amie, je te rends grâce des heures heureuses que grâce à toi j’ai vécues. Je te remercie de m’avoir donné ton cœur : je te pardonne de me l’avoir repris… »

Ayant pris la seringue sur la table pour