Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et avec elle tous ses capitalistes à la ruine. Or, je suis l’un d’eux. Je vois chaque jour ma fortune fondre au soleil, mes pauvres économies amassées pendant toute une vie déjà longue de travail s’envoler pour ainsi dire en fumée.

« J’avais des sous : je les ai mangés ou perdus. Inconnu dans ce pays, je me trouve dans l’impossibilité d’y exercer ma profession. Par ailleurs, je suis trop vieux pour en apprendre une autre. Ces derniers temps la Bourse ne m’a pas souri. Oh, dit-il tout résigné, il ne faut rien exagérer… La chance en m’étant contraire n’a pas déterminé la catastrophe. Elle a tout au plus hâté de quelques jours un dénouement inévitable. »

« — Qu’avez-vous l’intention de faire ? »