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boisson des poètes. J’aime l’opale de Hongrie dont les innombrables paillettes superposées ont l’éclat de l’or et celui de l’émeraude. J’adore les somptueuses opales rouges qui possèdent tour à tour, la teinte attendrie du sang de la colombe, celle du rubis rose et du rubis spinel, de l’escarboucle et du grenat.

« J’aime la perle pour son orient dont le charme est celui de l’aube aux reflets irisés. Je l’aime parce qu’elle est femme et que, souvent, si elle n’aime pas elle meurt.

« J’aime le grenat de Syrie, dont la teinte est celle même du sang cristallisé en transparence, et l’escarboucle à laquelle se rattachent les plus somptueuses légendes de l’Inde mystérieuse. Je chéris l’émeraude,