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et dont la beauté, en quelque sorte animale, est la résultante d’un bel équilibre physique, d’un parfait fonctionnement de l’organisme. Gaies, vivantes, vigoureuses, très allantes, ces femmes se révèlent, à qui les connaît, incomparables par leur rire frais, leur bel appétit, leur joie de vivre.

Cette femme qui nous intéressait avait au cou et dans les cheveux des chaînes d’or, et aux poignets des gourmettes à triple rangs, faites de pépites reliées l’une à l’autre par un simple anneau. Sa châtelaine, très longue, se terminait par un cabochon d’or vierge de la grosseur d’une noix. La chaîne qui s’enroulait dans la masse somptueuse de ses cheveux noirs faisait deux fois le tour de sa tête au pur