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depuis une semaine, une jeune femme dont la lourde torsade noire tombait sur une nuque éblouissante. Nous l’avions remarquée d’abord, observée ensuite, et nos manœuvres sournoises ne nous avaient rien appris, si ce n’est qu’elle était Anglaise.

C’était une de ces brunes qui évoquent les femmes aux yeux de violette que chantent à travers les siècles les poètes de l’Hellade. De cette race anglo-saxonne où l’on retrouve de nombreux types grecs parfaitement purs, elle avait le charme particulier. C’était une de ces sportives dont la marche est une symphonie de mouvements, dont la danse est une suite d’attitudes d’élégance parfaite. Elle était de celles qui courent avec la grâce de Diane Chasseresse