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On dit que le remords, fait de crainte et de regret, finit par manger le cerveau de l’assassin. C’est peut-être vrai pour d’autres, mais pas pour moi. Je ne regrette rien. Je ne crains rien. J’ai l’orgueil de me dire que l’assassin qui calcule son geste et en prévoit les conséquences, qui sait travailler, se place d’autorité au-dessus de la société. Rapide comme l’éclair ou mystérieux et lent, silencieux toujours, il donne la mort à son gré. Les hommes tremblent à ses pieds dans l’impuissance de se défendre. Il est le rouge souverain de la nuit aux ailes d’ombre.

La nuit a été dure. Il m’a fallu transporter le cadavre dans la baignoire, essuyer