Page:De Lamennais - Paroles d'un croyant, 1838.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXVI


Ce que vos yeux voient, ce que touchent vos mains, ce ne sont que des ombres, et le son qui frappe vos oreilles n’est qu’un grossier écho de la voix intime et mystérieuse qui adore, et prie, et gémit au sein de la création.

Car toute créature gémit, toute créature est dans le travail de l’enfantement, et s’efforce de naître à la vie véritable, de passer des ténèbres à la lumière, de la région des apparences à celle des réalités.

Ce soleil si brillant, si beau, n’est que le vêtement, l’emblème obscur du vrai soleil, qui éclaire et échauffe les âmes.