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MARGUERITE DE LORRAINE

La peur de la mort avait glacé tous les courages ; on ne voulait approcher ni d’elle ni de son enfant ; les médecins eux-mêmes avaient refusé leur assistance ! Marguerite apprend ce cruel abandon : aussitôt elle se lève et se dispose à sortir en disant : « Eh bien j’irai moi-même ; qui m’aime me suivra. » Plusieurs serviteurs furent entraînés par son exemple ; la pauvre mère fut soulagée, l’enfant fut baptisé, et personne ne ressentit les atteintes de la contagion.

Une autre femme enceinte, pleine d’admiration pour la beauté de la princesse, avait conçu le plus vif désir de sucer son sang : elle n’osait pas lui dévoiler son envie, devenue chez elle une idée fixe ; mais elle était persuadée que si elle ne parvenait pas