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les tons du blanc au noir, auxquels répondent le Diamant & le Jayet. Les Dendrites représentent des plantes, des arbres & des buissons ; des oiseaux, des quadrupedes, des figures humaines. Les pierres de Boulogne & de Florence méritent encore plus l’attention des curieux ; ils y voyent des villes, des paysages, des rivieres, une mer, un ciel, sans que l’imagination y mette rien.

Passons aux substances métalliques : ce sont des terres vitrifiables, unies à une matiere de feu, nommée phlogistique. Ici nous avons des métaux proprement dits, fusibles & malléables, qu’on ploye sans les casser ; là des demi-métaux friables & cassans ; des métaux parfaits, que le feu n’altere point ; des métaux imparfaits, que l’action du même élément réduit en chaux, puis en verre ; des métaux qui perdent leur fluidité en se refroidissant ; un autre qui reste toujours en fusion, sans chaleur sensible : car les nouvelles expériences de la congélation du Mercure n’empéchent pas que son état naturel sur la terre ne soit celui de fusion ; des métaux enfin qui, augmentant de volume lorsqu’ils se figent, se moulent aisément, au lieu que d’autres diminuent de masse, se resserrent, & semblent fuir l’empreinte qu’on vouloit leur faire prendre.

Le regne végétal a été plus étudié qu’aucun autre. Les Naturalistes ont parcouru toute la terre en herborisant. Le bas des vallées,