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de quoi résistant au mouvement, elles réagissent sur les objets qui les meuvent.

L’esprit réflechit sur ses modifications, les compare, les unit, les sépare, s’y complaît, prête son attention à celles-ci, la refuse à celles-là, préfere une maniere d’être à une autre ; il est dit encore remuer le pied, le bras, etc. Tel est l’exercice de son activité. Si nous désespérons de voir cela dans l’ame, nous en avons une image dans le jeu de la machine ; consultons-la, en nous bornant à un exemple sensible.

Deux fibres sensitives, ébranlées par l’action de deux objets sur les organes externes, donnent deux sensations à l’ame. Un mouvement est dans l’ordre de la structure des fibres, l’autre contre cet ordre. En conséquence il y a une sensation agréable & une sensation douloureuse. Chaque fibre résiste au mouvement, & réagit sur son objet dans la raison de ce rapport différent. L’ame réagissant de la même sorte sur ses sensations, en perçoit la différence. Les perceptions sont vives comme les sensations. L’intensité du mouvement des fibres sensitives fait vibrer les volitives en vertu de leur affinité. L’ame veut, & que veut elle ? Ce que ses sensations dans le cas présent, ou ses idées dans d’autres circonstances, lui font vouloir ; car les ébranlemens des fibres volitives sont de l’espece