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par celles de sentir & de penser, & celles-ci par les impressions des objets sur les sens. Je ne veux pas en dire davantage : j’aime mieux laisser le lecteur méditer. Il m’aura compris & suivi, s’il conclut que toute l’activité de l’esprit réside dans la volonté, autrement dans les vibrations des fibres volitives, l’esprit n’agissant que parce qu’il veut agir, & ne le voulant que par les vibrations des fibres propres à lui en donner le vouloir ; que l’esprit ne veut que parce qu’il a un motif de vouloir ; qu’en un mot ce motif est dans lui, mais toujours par l’entremise du corps, en vertu de l’union.

CHAPITRE XXIV

Continuation du chapitre précédent. Nouvelles réflexions sur l’activité des esprits.

On entend communément par l’activité des esprits, une force qu’on suppose qu’ils exercent sur leurs modifications, & par elles sur les fibres organiques du corps. Cette force ne peut être que la réaction immédiate de l’esprit sur ses sensations & ses idées, & médiate sur leurs fibres correspondantes. Elle est analogue à l’activité des fibres, laquelle est la force d’inertie en vertu