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à quelque chose. Ce quelque chose est une sensation ou une idée. Ce doit être ce qui produit le mouvement des fibres volitives : or elles ne sont mues que par l’action des fibres intellectuelles & des fibres sensitives. Pour la liberté, elle est le pouvoir de faire ce que l’on veut, quoique l’on veuille. L’exercice de la liberté dépend du mouvement des muscles. Ceux-ci exécutent ce que la volonté veut ; ils l’exécutent par l’action des fibres volitives sur les fibres musculaires qu’elles remuent à leur gré. On sait que les fibres musculaires s’anastomosent, à leur origine, à des fibres nerveuses.

Je remue le bras ; cet acte est libre, parce que je veux le produire, & que la liberté étant à mon égard le pouvoir de faire ce que je veux, un acte libre, quant à moi, est l’exercice de ce pouvoir que j’ai, l’exécution de ma volonté. Le mouvement de mon bras est exécuté par les fibres des muscles qui y sont attachés. Les fibres des muscles sont remuées par les fibres volitives auxquelles elles tiennent. L’ébranlement des fibres volitives est le produit du jeu des fibres intellectuelles & des sensitives. Enfin le jeu des organes intellectuels & sensitifs, est soumis à l’action des objets. Cela veut dire que la liberté est déterminée à l’acte par la volonté ; que la faculté de vouloir est elle-même déterminée