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n’est pas immédiat, ni celui des idées a & c. Il y a un intermédiaire, le mouvement d’une fibre telle que b, approprié à l’idée b. La liaison d’a & de c n’est point perçue, parce que l’affinité des mouvemens d’a & de c n’est pas assez intime. Cette perception dépend du mouvement de b ou de l’idée b, qui ne sont pas encore, l’un dans le cerveau, l’autre dans l’esprit. Elle en dépend, parce que a a un rapport immédiat avec b, & b avec c. Je veux dire que, a n’ayant de liaison à c que par b, autrement par la liaison d’a à b, & de b à c, c’est b qui doit faire saisir la liaison d’a à c. L’attention de l’esprit est portée toute sur a ; le mouvement d’a augmente & agit seul d’abord dans le cerveau. Mais le mouvement d’a a un rapport immédiat avec celui de b ; donc a fait mouvoir b ; donc l’idée a est présente à l’esprit avec l’idée b qu’elle excite : il réagit sur a & b, & en perçoit intuïtivement le rapport. Son attention ensuite se fixe sur b. Or b ayant une connexion intime avec c, parce que b a dans son mouvement organique tout ce qu’il faut pour obliger c de lui répondre, les idées b & c deviennent présentes à l’esprit ; & il en perçoit le rapport comme il a fait celui d’a & de b. L’esprit a donc passé d’a à b, & de b à c. Il a perçu la liaison d’a avec b & la liaison de b avec c ; il perçoit ainsi, que l’idée a est liée à