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elle en émanoit comme un effet physique d’une cause du même ordre.

Dans l’hypothese que la lumiere n’est qu’une émanation de corpuscules solaires, elle a du passer par tous les états par où le soleil a passé lui-même, & subir avec lui une suite de révolutions correspondantes à celles de cet astre. Supposé que la matiere lumineuse, sans émaner directement du soleil, soit un fluide subtil, tellement dépendant de cet astre que sa présence lui soit nécessaire pour lui faire opérer tous les phénomenes de l’optique, elle rentre dans le même cas, & elle suivra encore les phases du soleil. C’est un fait.

Ces images toutes imparfaites qu’elles sont, nous aideront au moins à imaginer comment le développement de l’esprit répond à celui du corps ; à concevoir que, dans le germe où ce développement est nul, l’ame n’a absolument aucune sorte de pensée ; que le premier accroissement de l’embryon, produit dans l’esprit un commencement d’intelligence. Ce n’est point l’intelligence d’un individu parfaitement organisé : ce n’est que le moindre élément de cette intelligence, qui recevra des additions par le progrès & dans l’ordre de l’organisation corporelle.

CHAPITRE VIII