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Des astres & des planetes ; & sur-tout de notre terre.

Sur notre terre tout commence d’exister sous la plus petite forme qui lui convienne. Le plus grand arbre n’est d’abord qu’une graine que le vent emporte. L’homme dans son origine est un ver. Un fleuve n’est à sa source qu’un filet d’eau. À juger des générations qui se font dans les autres globes par celles du nôtre, les choses n’y doivent avoir d’abord qu’une très-foible portion d’existence, puis aggrandir leur être par une gradation uniforme jusqu’à ce qu’elles aient atteint leur point de perfection ; multiplier selon leur espece, subir ensuite une décadence égale & finir : sort commun à toutes les créatures. Ce qui est vrai des corps que contiennent les astres & les planetes, ne le seroit-il point aussi des astres & des planetes même. Alors que deviendront les belles théories que l’on nous a données de la formation de ces globes immenses, s’ils procedent les uns des autres par voye de génération ? Ils n’auront point