Page:De La Nature.djvu/348

Cette page n’a pas encore été corrigée

Des êtres élémentaires, de l’air, du feu, de l’eau, de la terre, des sels, huiles, etc.

En vain chercheroit-on des êtres simples au sens ordinaire des physiciens, si les premieres semences des choses, naturellement organiques, croissent, non par une apposition de parties qui se lient à la faveur de divers sucs glutineux, mais par une intussusception de matiere qui leur sert d’aliment. Suivant cette idée universelle l’air principe ne sera que le germe de l’air : en se foulant d’eau & de feu à différens degrés, il passera successivement par des états divers d’accroissement : il sera d’abord embryon, puis air parfait & mûr : il jettera sa graine, vieillira ensuite, se dissoudra & mourra. Le feu, l’eau & la terre, tels que nous les voyons, seront nés de même de germes particuliers ; & doués de la faculté de reproduire leurs semblables, ils deviendront sujets à la stérilité après un certain âge, puis à la dissolution & à la mort, comme les plantes & les