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les petits. Ils manquoient d’une sorte d’embonpoint qu’avoient ceux qui, restés au fond de l’eau, y avoient puisé jusqu’à leur maturité une nourriture plus forte que la seule humidité de l’air. On y remarquoit la différence qu’il y a entre les fleurs qui viennent au printems en bonne terre, & celles que l’on fait venir, au mois de décembre, sur des phioles pleines d’eau. Le suc de la terre plus gras, plus nourrissant que l’eau simple, nourriture maigre & trop légere, fait que les fleurs d’un parterre sont toujours plus belles, mieux colorées, mieux formées.

CHAPITRE XIX