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la poussiere, qu’on l’humecte d’un peu d’eau, qu’on la laisse tremper quelques heures : soumise ensuite à l’observation, elle offrira une foule de petits corps microscopiques, agités d’un mouvement organique presque toujours orbiculaire.

Quant aux traits sillonnés qui font des étoiles ou figures approchantes sur les astroïtes, quelques-uns m’ont paru cellulaires : les bases des cloisons n’étoient pas encore détruites : dans quelques autres les cavités rayonnantes étoient intérieurement lisses ; je les ai comparées aux siliques ou gousses allongées des choux, poids, feves etc.

Partant de ces observations je conjecture que le mêlange des semences se fait, ou dans chaque fossile hermaphrodite, ou par la coopération de deux individus, l’un mâle & l’autre fémelle ; car quoique la premiere méthode semble plus vraisemblable dans les pierres, l’autre pourroit bien avoir lieu pour la génération des métaux. Dans les mines on sent des exhalaisons momentanées, des bouffées minérales très-vives qui sont peut-être des élancemens de la semence des métaux : lorsque dans l’intérieur de la terre un jet de semence mâle vient à rencontrer un jet de la semence fémelle, il doit y avoir une pénétration des deux semences, capable de féconder des germes. Le premier développement