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les astroïtes ou pierres étoilées aient été formées autrement que par le développement de germes homogenes ? Comment pourroient-elles représenter si constamment des étoiles, si tous ces points radiés n’eussent pas été dessinés dès le commencement sur les germes, presque en infiniment petit ?

Le variolite imite parfaitement sur son écorce les pustules de la petite vérole d’où lui vient son nom. Il abonde en Italie près de Luques ; & il y a quelques endroits d’où l’on ne tire point d’autres pierres. La Crau d’Arles que Mr Peiresc, connu par ses observations d’histoire naturelle, a tant examinée, n’a jamais produit que des cailloux de même espece & figure : on en a tiré sans cesse, & au bout de quelque tems elle s’en est retrouvée abondamment fournie même à fleur de terre ; il étoit bien naturel de conclure que cette abondance venoit de la quantité de semence fécondée qu’y déposoient les pierres déjà crues en maturité.

Si j’avois le tems de parcourir l’histoire souterraine de tous les pays, je trouverois à chaque pas de quoi confirmer cette idée. Je n’ai pas dessein de répéter ici ce que le lecteur peut trouver ailleurs : content de l’esquisse que je viens de mettre sous ses yeux, je le laisse conclure