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& pyramidales par les deux bouts, ont toutes un œil de diamant ; les pierres de Médoc plus sombres sont toutes des ovoïdes.

Les judaïques conservent constamment la figure d’une olive cannelée & grainée. Les pierres de Boulogne & de Florence, especes d’agates grises, représentent des paysages, des masures, des villes à demi-ruinées. Les dendrites portent l’empreinte d’arbres, de plantes, de feuilles. Les lapis-lazuli sont par-tout d’un beau bleu celeste, veiné d’or ; on en tire de Chypre, d’égypte, de Boheme, de Suede, de Prusse, d’Espagne, de Naples, d’Auvergne ; par-tout ils se ressemblent : comment expliquer des concrétions pierreuses si ressemblantes dans des veines de terre si dissemblables ?

Toutes les opales reunissent du plus au moins les couleurs de l’arc-en-ciel : elles ne varient jamais que par le fond qui est ou blanc de lumiere, ou blanc de lait, ou cendré, ou tirant sur le jaune. Toutes les agates sont bariolées, traversées de zones, de bandes, de grandes taches. Les numismales de Hongrie, de Transilvanie, de Suisse, de France se ressemblent comme les huîtres de toutes les côtes : ces pierres sont par-tout lenticulaires, formées de deux tablettes de la même structure. Peut-on s’imaginer que