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en imposera peut-être. J’aime mieux que l’étude des effets me mene, quoique lentement, à la connoissance des causes. En garde contre des conjectures vagues, je n’adopterai mes pensées qu’aprés leur avoir fait subir l’épreuve des faits & de l’expérience. Le spéculateur, fier de ses prétendues découvertes, se flattera d’avoir dérobé le secret de la nature ; les foibles ressorts, qu’il imagina, seront à son jugement les vrais mobiles du Monde. La Nature est trop sage pour se laisser surprendre. Ce n’est que dans un commerce simple & assidu, qu’elle nous admet à sa confidence, & nous instruit de ses mysteres.