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centrale du noyau de notre terre, un tel amas peut toujours croître, tant que le sol lui fournira de la matiere. Cependant l’accroissement des métaux & des pierres est borné comme l’accroissement des végétaux & des animaux. Les métaux en masse ou en marcassite ont des dimensions en largeur & en longueur qu’ils ne passent point : ou on les regarde comme les géants monstrueux de l’espece. L’or entier que l’on voit dans le cabinet de l’académie des sciences de Paris, est de près de quatorze mille livres de valeur intrinseque ; c’est le plus gros que l’on connoisse. On fait aussi mention d’un argent fouillé dans les mines de Scheeberg du temps de l’empereur Frédéric III, pesant quarante mille livres d’argent. Ces blocs sont monstrueux, vu les masses ordinaires des métaux, des filets, des paillettes, des grains, des arbustes.

On prend pour une pyrite en grappe, des embryons pyriteux qui croissent les uns auprès des autres, portés sur une pyrite mere ; si les embryons au-lieu d’être globuleux jettent des pointes, on en appelle le groupe une pyrite hérissée. Mais c’est un amas de clous pyriteux, de pyrites coniques, qui viennent chacune d’un germe, ainsi que toutes les autres pyrites simples, triangulaires, tetraëdres, pentaëdres, & de telle dimension