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de l’estomac. Je ferois voir une foule de tuyaux, de poils, de fils, de mamelons, de touffes glanduleuses, dans les corps les plus compacts, les plus roides, dits tout-à-fait bruts. J’en trouverois dans les bezoarts, l’hypolitus du cheval, le serpent à chaperon qui s’engendre dans la couleuvre, dans les pierres du bœuf, du lezard, du porc-épic, dans celles de la vessie de l’homme, & sur-tout dans la perle dont la texture ressemble si bien à celle d’un oignon : qui doute qu’elle ne végéte dans l’intérieur de la mere-perle ainsi que l’écaille qui couvre celle-ci ? Puis donc que l’organisation des solides du corps animal n’est que le tissu des fibres capillaires parsemées de glandules dont ils sont composés, qui s’y trouvent en pacquet, en réseau, en cordon, en lames, en houppe, en arc, en vis, avec divers degrés de tension, de roideur, d’élasticité, n’est-on pas forcé d’admettre pour des corps véritablement organisés, tous ceux où l’on rencontre une telle structure ? Elle exige absolument une semence, des graines, des germes dont ils sont le développement.

Il est inconcevable que des êtres ainsi construits croissent par une addition de parties homogenes qui s’y joignent ; & cela seul suffiroit pour faire rejetter l’agglutination