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des autres matieres vitrifiées avec lui : c’est à cause de cette propriété qu’on s’en sert dans l’affinage de l’or & de l’argent. L’antimoine est strié : ses fibres sont pliées en zig-zag comme les fibres musculaires. Le cuivre est filamenteux : ses filets n’ont qu’une ondulation peu sensible, comme les fibrilles nerveuses de la derniere enveloppe de la grande artere. Dans l’étain & le zinc les fils ou poils sont très-finement & très-fortement crispés : ils semblent se replier presqu’à chaque point : ce qui leur donne la forme sensible de grains accolés, dont chacun est applatti par ses côtés par la pression des grains voisins, le tissu total étant fort serré : les fibres transversales adherent aux autres précisement aux points où elles se brisent : voilà les grains à facettes de l’étain & du zinc, la cause de leur cri que le mercure leur fait perdre lorsqu’on les fond ensemble, parce qu’il en détruit la structure.

Que ne puis-je exposer aux yeux du lecteur l’arrangement pareil & varié des fibres & de leurs ligamens dans toutes les substances metalliques, les suivre dans les grandes & petites masses pierreuses, & généralement dans tous les fossiles ! J’ai vu sur plusieurs astroïtes des vaisseaux fibreux, tournés en forme de petits arcs, comme sur la tunique du ventricule