Page:De La Nature.djvu/320

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’autres lignes transversales entrelacées dans les premieres. L’assemblage de ces fibres tubulaires qui se croisent en plusieurs sens, forment dans les pierres comme dans les os, le bois & la chair, des membranes réticulaires, dont les mailles sont remplies d’utricules, de glandes propres à filtrer le liquide nourricier de la pierre, qui circule dans ses vaisseaux fibreux.

Cela n’est pas aussi marqué, dira-t-on, dans les minéraux, que dans le bois & les os. Ce qu’il y a de vrai dans cette réflexion, doit être mis sur le compte de la finesse des tuyaux, de la délicatesse des tissus plus serrés que dans les autres corps. Cependant nous ne manquons pas de moyens pour nous convaincre de leur structure organique. Les os calcinés ou desséchés à l’air seul, le charbon de bois, & les caillous mis au feu deviennent tous également pointillés d’une infinité de petits trous : on voit alors leur organisation cellulaire. Les cellules toujours semblables dans un même corps, se communiquent par des filamens qui les traversent : elles étoient remplies dans les uns & les autres par un tissu plus fin où s’attachoient les utricules & les glandes que l’action du feu a détruites.

Sans avoir recours à la calcination n’est-il