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a donné l’autre pour le bien de l’espece. J’en suivrai l’influence dans l’établissement de la société & des Loix politiques. J’indiquerai aussi les moyens de le perfectionner au profit de l’humanité.

IV. J’entends par Esprits, les Etres qui pensent, quelles que soient leur essence & leur origine ; sur quoi je hazarderai seulement une ou deux réflexions. La théorie des opérations de ces mêmes êtres, assujettie à des principes aussi constans, aussi invariables que les régles de l’optique & de l’acoustique, c’est ce que j’appelle la Physique des esprits, qui terminera cet ouvrage.

Je veux interroger la Nature, attendre ses réponses sans les prévenir, comprendre ses leçons avant de les interpréter, ne jamais décider & mettre toujours mes lecteurs en état de le faire. Qu’un esprit plus vif s’éleve avec légéreté à des spéculations ingénieuses, pour s’y complaire librement. Idolâtre de ses assertions, il les annoncera comme des principes : & sa hardiesse