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les rassemble, & quelle cause réelle assigne-t-on de leur transport, évaporation, alluvion, filtration, depôt, coagulation ? Comment expliquer par une réunion aussi fortuite la structure intérieure des minéraux, si semblable à l’organisation du végétal & de l’animal : leur configuration aussi variée d’une espece à l’autre, aussi ressemblante dans les individus d’une même espece, aussi constante dans ses points de variation & de ressemblance, que la forme des êtres des deux autres regnes ? À quoi bon pour une accrétion de parties, cette matrice où les pierres & les métaux sont contenus ? S’il est vrai qu’ils s’accroissent par de nouvelles matieres pierreuses & métalliques qui viennent s’y accoler, pourquoi cette enveloppe qui les recouvre & qui souvent très-dure & très-compacte devroit opposer un obstacle insurmontable à de nouvelles aggrégations, tandis que d’autres fois très-molle & très-pénétrable, elle ne renferme que des corps imparfaits ?

Ce sont là autant de questions insolubles dans les systêmes adoptés par la plûpart des savans ; & l’on va voir combien elles confirment celui que je vais exposer. Il me semble qu’on n’y répondra jamais d’une maniere satisfaisante qu’en admettant des germes fossiles