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aidé la réunion des substances métalliques, sert ensuite à leur donner une consolidation & une coction parfaites.

Je me trompe : c’est l’air, c’est la matiere subtile qu’on doit regarder comme l’agent qui amene dans des cavités qui les attendent, les sels, les huiles & les bitumes, d’où s’engendrent ces masses dures & pesantes que les mineurs en arrachent avec tant de peine. N’est-il pas plus naturel de soupçonner que l’eau charie les particules d’or, ou de fer, en se filtrant entre les différentes couches terrestres, & que lorsqu’il se trouve des couches de terre d’un tissu plus serré que le liquide seul peut pénétrer, il y dépose les petits corps métalliques dont il étoit chargé, ce qui produit des minieres.

Ces idées ne vous contentent-elles pas ? Concevez donc un esprit attractif, qui agit au dedans du globe, comme à sa surface & avec une force encore plus grande que dans les grands vuides célestes : un principe d’affinité qui fait que les matieres minérales semblables se cherchent, se réunissent & se tiennent si fortement liées.

Si vous voulez encore, la minéralisation sera opérée par des émanations minérales qui exhalées de différentes couches terrestres, d’en bas, d’en haut & des côtés, se rencontreront, se pénétreront par une sorte d’inhalaison :