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de son côté, & restent implantées chacune dans son lobe. Ces deux lobes ne sont que la semence qui prend peu à peu de la consistance : ce sont deux placenta ou si vous voulez deux parties d’un même placenta, auxquelles la plantule adhere de chaque côté par l’une des deux branches de son cordon. Il ne faut pas tant de finesse pour voir tout cela : ouvrez une feve, & considérez-la avec attention ; vous y reconnoitrez toutes ces parties très-distinctement marquées, sous deux enveloppes, intérieure & extérieure, qui sont l’amnios & le chorion.

Je ne suivrai pas plus loin le produit de la fécondation des plantes : j’en ai dit assez pour conclure que la nature y suit, quant à l’essentiel, le plan de la réproduction des especes animales. Le reste n’est pas de mon sujet. La multiplication des arbres par boutures, par leurs racines, par leurs moindres branches & rameaux, qui coupés & mis dans l’eau ou en terre, prennent racine & deviennent des plantes semblables, n’y est pas contraire : pas plus que celle des polypes à panache ; puisqu’un rameau est un arbre tout formé, tout engendré, mais plus petit que l’arbre mere, & que les racines qu’il semble prendre en terre, ne sont que le prolongement