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à son tems abonde dans les sommets, comme dans les testicules des animaux.

Les semences sont également portées dans leurs réservoirs respectifs de toutes les parties de la plante par la dilatation de l’air interne, à l’aide des trachées des vaisseaux spermatiques, comme la seve parvient au bout des tiges & des feuilles au moyen des trachées des vaisseaux séveux : les deux fluides sont-ils mêlés, il s’en fait une sécrétion dans une infinité de glandes distribuées à ce dessein dans l’intérieur des plantes, ainsi que dans l’économie animale.

Que le mêlange des deux semences soit nécessaire à la génération des plantes, c’est un point dont aucun botaniste ne doute, sur lequel je ne dois donc pas m’appesantir. Sans mêlange point de fécondation. Que de grosses pluyes abattent les sommets des étamines avant qu’ils aient fait leur fonction : qu’un vent fort, principalement un vent de sud-ouest, en emporte au loin les poussieres jusqu’à en couvrir une plaine & une ville : que les fibres tubulaires des mamelons dont le collet des pistils est fourni, se trouvent ou fermées par le trop grand froid qui les resserre, ou obstruées par le suc épaissi qui s’y amasse : que les ovaires du pistil avortent, qu’ils soient vuides par un défaut organique, par une suppression de semence, laquelle aura