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impossible & inutile de se pencher, puisque, quand ils viendront à crever, leur semence ne peut pas manquer de tomber sur la trompe allongée.

Dans l’oreille d’ours les étamines, au nombre de cinq ou de six, naissent des pétales ; si le pistil s’éleve à leur niveau, les sommets l’embrassent sans se courber ; s’il reste plus bas, à l’ordinaire, les petites pailletes s’inclinent tant soit peu jusqu’à se réunir en un point par leurs sommités, ce qui forme une étoile qui couronne la trompe & la poudre abondamment, lorsque ses cinq ou six rayons s’ouvrent.

Passons aux especes dont les pistils sont plus longs que les étamines. Il arrive assez communément, dans les plantes où cet ordre est constant, que le godet de la fleur se renverse au tems de la maturité : par ce renversement le pistil se retrouve au dessous des étamines à point, pour en recevoir les poussieres qui tombent dans la houppe de poils dont elle est garnie. C’est pour cela que le liseron qui est un lis en petit, & tant d’autres ont leurs calices renversés en