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posent que sur des ovaires sans trompes & avortés. Ces fleurs sont inhabiles à la génération.

Toutes les plantes ont plus ou moins de fleurons, tels que je viens de les décrire : la forme de ces fleurons est assez constante. Il faut pourtant remarquer qu’il y a des especes où ces parties ne sont visibles qu’à l’aide du microscope. On les a cherchées longtems dans les champignons & dans les fougeres, mais enfin on les a trouvées ; & l’on est fondé à les supposer par analogie aux especes où on ne les a pas encore reconnues, faute peut-être de les avoir cherchées où elles sont : car les plantes varient sur-tout dans l’ordre & la disposition de leurs fleurons. De plus quand il y auroit des especes entieres privées des parties sexuelles externes, elles auroient rapport aux especes animales où l’on n’a jamais découvert la moindre apparence de sexe : nous avons vu que ce n’est point là un obstacle suffisant à la génération ; & qu’indépendamment des organes extérieurs, il peut se faire dans l’individu un mêlange fécond des deux semences prolifiques ; cela n’est pas plus difficile à concevoir dans le végétal que dans l’animal.

CHAPITRE XI