Page:De La Nature.djvu/294

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais l’autorité n’instruit point. On aime mieux voir par soi-même que se borner à croire que les autres ont vu. Comme d’ailleurs le discours du célebre professeur & docteur en médecine d’Upsal n’est point encore public, au moins n’est-il pas parvenu à ma connoissance, il ne me dispense pas de rassembler ici en peu de mots ce qu’on a le plus généralement observé du sexe des plantes, d’où je conclurai légitimement une génération semblable à celle des animaux.

En général toutes les plantes sont androgynes : cela devoit être, puisqu’attachées au sol où elles naissent, elles n’ont pas la faculté de s’aller chercher les unes les autres. C’est de même une nécessité dans les animaux immobiles, & une magnificence dans quelques autres especes qui ont la liberté de se mouvoir. Les plantes n’ont pas seulement une semence mâle & une fémelle, elles ont aussi les organes extérieurs des deux sexes ; & en ce point semblables aux limaçons, elles different des pucerons auxquels on n’a pas refusé d’être hermaphrodites au premier sens, quoiqu’ils n’en donnent d’autre signe extérieur qu’une conjonction très-équivoque : nous verrons si les plantes s’accouplent plus réellement. On appelle parties mâles des plantes, les étamines qui sont des filets surmontés de capsules