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avec les variations apparentes de la maniere de multiplier : je crois avoir assujetti à la rigueur du calcul, non seulement le nombre des pontes & des portées, mais aussi la quantité des germes fécondés pour chacune, & trouvé la raison que suit la nature tant à cet égard, que pour le tems que le foetus doit rester dans l’œuf ou dans la matrice, la proportion de son accroissement tant qu’il est & l’heure de sa sortie ; les causes de la stérilité, sur-tout ce qui fait qu’il y a tant d’approches infécondes, malgré la bonne constitution du tempérament & des organes ; les lieux divers où la rencontre des semences peut se faire, avec une commotion propre à détacher & féconder un germe, sans pourtant qu’il puisse y venir à sa perfection, car un seul endroit est commode pour cet effet ; s’il y a une suspension de développement pour le foetus contenu dans l’œuf, depuis le moment qu’il est sorti de la poule jusqu’à ce qu’elle le couve, & comment la chaleur de l’incubation le tire de l’engourdissement où il étoit : si la poule gardoit ses œufs vingt & quelques jours de plus, on verroit les poulets sortir de la coque incontinent après la ponte, comme il arrive aux petits de la vipere ; toutes sortes de conformations vicieuses, les moles, les faux germes, les monstres tels par l’excès ou le défaut de quelques parties ; etc.