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quantité qu’ailleurs, & ainsi proportionnellement en descendant vers les contours où il en a du rester le moins.

C’est par la sommité du placenta que l’œuvre complette de la génération adhere à la matrice, mais elle n’y adhere pas dès le commencement, au moins on a tout lieu de le croire. Le contact n’est immédiat que lorsque le pavillon rehaussé par les nouvelles molécules qui s’y attachent en dedans, insere ses mamelons les plus frais & les plus vifs dans les lacunes de la matrice, & les y unit intimement, soit par l’anastomose de leurs vaisseaux artériels & veineux, soit de telle autre maniere que l’on imaginera plus conforme aux observations anatomiques.

Je l’ai dit : je ne prétends point entrer ici dans le détail des preuves de cette théorie ; ce n’en est pas le lieu. Mais je puis assurer qu’après lui avoir comparé un très-grand nombre des circonstances de la génération des animaux, que j’ai lues dans les livres, & d’autres que je dois à mes réflexions & observations particulieres, elle m’a semblé les expliquer toutes assez heureusement ; les exceptions à la loi générale qui partage les individus en deux sexes : exceptions peut-être aussi fréquentes dans les petites especes que rares chez les grandes, si même celles-ci en offrent de bien constatées ; la multiplication inégale des especes,