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savoir combien la formation & l’accroissement de ces parties sont naturels dans l’appareil que j’imagine. Reprenons.

La propriété absorbante que je donne au germe qui commence à se dilater, n’est point une fiction. Il doit l’avoir par sa dilatation seule qui lui fait pomper & aspirer avidement la liqueur où il nage. On voit dans la laite du calmar de petits cylindres se former d’une liqueur qu’ils absorbent peu à peu. Je ne disputerai point sur la nature de ces petits corps que l’auteur de cette découverte prend pour les vaisseaux séminaux de ce poisson ; je dis seulement que c’est par un mécanisme semblable que le germe en s’étendant, absorbera peu à peu une partie convenable de semence, c’est-à-dire une certaine quantité des animaux spermatiques. Devenu, dès sa premiere extension, beaucoup plus grand qu’eux, il aura d’autant moins de peine à les absorber, qu’ils s’atténueront & se rompront en d’autres animaux spermatiques du second, troisieme, centieme & millieme ordre, selon qu’il sera nécessaire ; exilité produite par la chaleur de la matrice ou de l’incubation ; ainsi je ne les nommerai plus, après la fécondation du germe, que matiere propre au développement, liqueur convenablement raréfiée.

Si le germe est mâle, il donnera un embryon mâle ; & un embryon fémelle s’il est