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est d’autant plus naturelle que l’anatomie a démontré que les solides du corps sont ou un tissu cellulaire, ou des paquets de fibres & de fibrilles creuses.

Les germes adherent entr’eux dans la semence : on y en a vu plusieurs groupes.

Tant qu’ils sont ainsi réunis sous la forme d’un ver spermatique, ils n’ont pas la liberté de s’étendre, & ainsi ils y restent toujours dans leur état de germe. La faculté de se dilater leur est ôtée tant par leur adhérence réciproque, que par la maniere dont ils adherent les uns aux autres. La force d’adhérence est très-grande ; nous en avons une preuve dans la cohésion des particules de l’air, qui soutient sur un liquide des corps huit fois plus pesans qu’un pareil volume de ce liquide. Dès-lors il n’est plus étonnant qu’une propriété semblable retienne les germes fortement appliqués les uns aux autres. La maniere dont chacun est joint au groupe est de toutes la plus contraire à sa dilatation & à son développement. Premiérement en ce que le point de contact est le centre de la réunion de tous les replis & de toutes les contractions-particulieres ; par-là il détruit constamment les efforts que fait le germe pour s’étendre. Secondement le germe ne peut se développer que par une intus-susception de