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la fémelle les jette, croissent ensuite : tels sont les poissons.

Puisqu’au centre de l’œuf fécondé il y a un embryon tout formé, tout organisé en petit, même avant qu’il soit mis sous la poule, le reste de l’œuf ne doit être regardé que comme les enveloppes du foetus poulet, qu’il perce par le gros bout après vingt-un jours, comme le foetus humain déchire après neuf mois, ses membranes vers l’orifice de la matrice. À quoi bon donner la torture à son esprit & à ses yeux pour imaginer & voir des œufs dans les ovaires des fémelles vivipares, & les faire tomber dans la matrice, lorsque les observations les mieux constatées prouvent invinciblement que non-seulement les petits corps globuleux, qui se sont fait voir dans des matrices de fémelles vivipares après l’accouplement, n’étoient point des œufs ; mais qu’au contraire les œufs des oiseaux, la cicatrice, le jaune, le blanc & la coquille, même avant l’incubation, sont des foetus avec leur placenta & leurs enveloppes ?

Les petits des vivipares ne sortent de la matrice, que quand leur développement est assez avancé pour les mettre en état de respirer, & de prendre une nourriture différente de celle qu’ils ont extrait jusqu’alors de la substance de la mere. Les foetus des ovipares, qui en sortent