Page:De La Nature.djvu/265

Cette page n’a pas encore été corrigée

par le mâle pénetre autrement dans la matrice de la fémelle, où elle parvient sûrement, qu’à travers le tissu même des membranes de ce viscere.

Les pucerons se joignent, ils multiplient aussi sans copulation : voilà donc des occasions où il y a une génération réelle sans mêlange des deux liqueurs séminales. Je réponds : lorsque les pucerons s’accouplent, il y a ainsi que dans les autres especes, une pénétration des deux semences dont le produit est un ou plusieurs foetus : or un effet semblable annonce une cause pareille ; donc s’il peut y avoir une mixtion des deux semences indépendamment de la copulation, il est à croire qu’elle a lieu lors même que les pucerons engendrent sans s’accoupler. La copulation, l’extérieur de la génération, consiste dans l’insertion du membre du mâle dans la partie de la fémelle, comme un préalable à la génération dans quelques especes dont les individus n’ont qu’un sexe, & une seule semence masculine ou féminine, sans aucun autre moyen de les faire communiquer convenablement l’une avec l’autre. Mais si cette communication peut être opérée d’une maniere différente, alors l’accouplement n’étant pas d’une nécessité absolue, pourra être ou n’être pas, sans que la génération en souffre.