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De la communication des deux sexes pour la génération des animaux.

Les polypes, les bernacles, les orties & les étoiles de mer, les patelles & quantité de vermisseaux multiplient sans accouplement ; donc la communication des sexes n’est pas, absolument parlant, nécessaire pour la génération des animaux. En développant cette idée, on pourroit croire qu’il y a un terme de l’animalité, où la copulation devient une nécessité pour la réproduction, quoiqu’au dessous elle n’ait pas lieu comme étant superflue : on ajouteroit que cette différence partage peut-être le regne animal en deux grandes classes égales, dont l’une contient toutes les petites especes dont la multiplication se fait sans accouplement, & l’autre celles des plus grands animaux où la communication des deux sexes opere la génération.

J’ai dit deux classes égales, en ce sens qu’il se pourroit bien qu’il y eût autant d’especes dans l’une que dans l’autre, autant du polype au dernier animalcule microscopique inclusivement, qu’au dessus du polype jusqu’au plus grand animal connu. Arrêtons-nous-là ;