Page:De La Nature.djvu/250

Cette page n’a pas encore été corrigée

aux observations exactes d’un autre, ayant si bien réussi, je la regarde comme la clef de toutes les difficultés qui roulent sur ce point ; & le lecteur se sentira sûrement plus porté à en avoir cette idée. Les figures que j’ai prises pour modele, sont sous les yeux de tout le monde ; les miennes n’auroient peut-être pas eu le même degré d’exactitude dans tous les esprits. Je les réserve pour un ouvrage de détails : celui-ci ne contiendra que des vues plus générales du plan universel de la nature pour la génération des êtres.

Je n’ai plus qu’un mot à ajouter au sujet des animaux spermatiques, c’est que la semence de la femelle en contient de semblables & en aussi grand nombre que celle du mâle de son espece, ensorte que dans le mêlange des deux semences on ne distingue plus les uns des autres. On doit cette découverte aux plus nouveaux observateurs. Les premiers n’en avoient vu que dans la semence masculine, & avoient nié qu’il y en eût dans la semence féminine où ils n’en avoient point trouvé. C’est une loi nécessaire, que toujours une erreur marche à côté d’une vérité.

CHAPITRE II