Page:De La Nature.djvu/241

Cette page n’a pas encore été corrigée

à une multiplication aussi prodigieuse que l’est celle des guêpes.

Le principal point est d’accorder le plus petit nombre des animaux spermatiques avec le plus grand nombre des foetus. Je l’ai pourtant facilité cet accord, en faisant voir que le nombre des foetus n’etoit point déterminé par celui des animaux spermatiques, mais plûtot par celui des germes qui les produisent. Il convient donc d’expliquer d’abord comment le moindre nombre des animaux spermatiques de la mouche peut renfermer plus de germes spécifiques, que le plus grand nombre des animaux spermatiques du chien n’en contient ; car du reste, il se peut aussi que les animaux spermatiques de la plus petite espece soient plus fins & plus déliés que ceux de la plus grande.

Le nombre des animaux spermatiques mouches est à celui des animaux spermatiques du chien à peu près comme 1 à 1000. Si la quantité de germes que chaque animal spermatique mouche contient & dans lesquels il peut être dissous, n’étoit que mille fois plus nombreuse que celle des germes dont un animal spermatique du chien est composé : il y auroit précisément autant de germes & de foetus d’un côté que de l’autre. Ainsi la raison simple inverse