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d’allier la permission même du mal avec les attributs divins, se sont épuisés en efforts inutiles. On n’a point encore imaginé d’hypothese où cet accord soit légitime. C’est déjà une forte prévention contre sa possibilité. On a dit : l’être tout-puissant n’ôte pas le mal ; donc il ne veut pas l’ôter. Cette façon de raisonner est-elle plus concluante que celle-ci ? L’être infiniment bon & saint n’empêche pas le mal ; donc il n’est pas en son pouvoir de l’empêcher. S’il le pouvoit réellement, il n’y auroit point de contradiction à supposer qu’il le fît : dans cette supposition sa bonté & sa sainteté auroient un degré de