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les sources de nos erreurs avec les principes de nos connoissances ; l’efficacité des uns avec l’empire que les autres ont sur nous. Rapprochons le tout de la nécessité où nous sommes de leur obéir tour-à-tour. Il en résultera, je crois, que des causes égales & d’une pareille activité doivent avoir des effets semblables.

L’ame en général n’a que trois manieres de connoître : le sentiment, la voye du raisonnement, & l’intuïtion immédiate de ses idées. Delà trois degrés de connoissance admis assez universellement avec Locke, à l’exception des sceptiques. Delà trois certitudes, la sensitive, la démonstrative & l’intuïtive. Tout ce que des organes sains nous attestent, tout ce qui nous est montré par une induction exacte, tout ce que nous voyons d’une maniere immédiate dans nos idées, est vrai : l’esprit ne peut s’y refuser : une force