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Clave, Ferrante Imperato, Tournefort, Colonne) ont attribué aux Pierres une âme végétative, mais insensible, & ils ont voulu prouver qu’elles étaient des corps organisés. Il est difficile de croire qu’il y oit dans des corps aussi denses que des Pierres, des vaisseaux par lesquels des sucs puissent circuler : après avoir rapporté l’exemple des bois durs tels que l’Ebène & le Gajac, celui des Coquilles, de nos dents, de nos ongles, les os des Animaux, ils ajoutent que l’accroissement de ces objets, venant du fond malgré leur dureté, augmente tous les jours, & fournit une preuve de celles des Pierres, qui doivent avoir nécessairement des vaisseaux par où passent les sucs qui les nourrissent.

Il y a des Philosophes (Mutian, Etmuller, Albert le Grand, Borelli, &c.) qui ont été encore plus loin, jusqu’à dire que les Pierres en enfantaient d’autres  ; ils ont rapporté pour exemple le Géode, le Diamant, la Pierre d’Aigle, & autres.

Ferrante Imperato (Liv. 24, p. 575 de son Historia Naturale) est de ce sentiment  ; & Tournefort (Mémoires de l’Académie Royale des