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toutes leurs modalités  : n’est-il pas à propos de promener rapidement l’esprit du Lecteur sur la variété immense des choses ? Pour saisir les rapports des ornements d’un Dessein richement historié, au sujet principal, il faut savoir l’histoire & la fable. Mais il n’est que trop ordinaire aux Métaphysiciens de négliger l’histoire naturelle. J’expose à leur vue un grand Tableau où il n’y a pas un trait de lumière qui ne soit mêlé d’ombres, & où les ombres ne soient aussi fières, que les éclats de la lumière sont vifs & brillants. Ce contraste reconnu par-tout, j’insiste sur sa nécessité, que je crois absolue & indépendante de toute volonté. Les raisons m’en ont paru décisives. Je les livre au jugement des plus habiles. Cette cause est celle de l’Univers.

A l’égard de l’uniformité de la Génération dans les trois règnes, même dans le système planétaire, j’ai plus osé que tous les Physiciens qui m’ont précédé. Aucun que je sache, ne l’avoit étendue aux Eléments & aux Astres : au moins on avoit dit, avant moi, que les pierres en enfantaient d’autres.

« Des Physiciens (Avicenne, Albert le Grand, Paracelse, Cardan, Fallope, Et. de