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DÉLIVRANCE.

Il y a longtemps que nous avons tout rétabli en état dans la chambre des machines ; le 1er février, nous avons allumé les feux et depuis nous nous maintenons sous pression.

Le 13, nous parvenons à donner quelques tours d’hélice. Nous faisons machine arrière jusqu’au premier coude du canal, où nous avons ménagé un petit port pour « éviter ». Mais, tandis qu’au moyen d’amarres fixées sur la glace par des ancres spéciales, nous tâchons de tourner le navire cap pour cap, la banquise se resserre. Nous courons le danger d’avoir notre gouvernail mis en pièces, notre hélice endommagée. Heureusement, nous nous en apercevons assez tôt pour nous dégager.

À deux heures du matin, le 15 février, une nouvelle détente se produit. Le canal s’ouvre largement : nous « évitons » sans peine cette fois, et, nous gagnons à toute vapeur la clairière, puis une autre, plus vaste, située à un mille environ au Sud de notre station d’hivernage.

Mais ce n’est pas encore le salut.

Cette lagune où la Belgica vient d’entrer, ne présente aucune

Au moment de faire machine arrière, le 14 février 1899
Au moment de faire machine arrière, le 14 février 1899
au moment de faire machine arrière, le 14 février 1899