de naissance, sera bien accueillie. Un seul, l’Honorable Charles-Étienne Chaussegros de Léry, n’a pas servi sur le continent, et lui et son frère, l’ancien garde du corps de Louis XVI, sont morts sur le sol natal, après avoir servi avec honneur pendant la dernière guerre américaine, et occupé des postes importants dans cette colonie.
Il ne s’agit que d’ouvrir l’histoire de France pour connaître la carrière brillante du général de génie, le vicomte François-Joseph Chaussegros de Léry, qui a assisté à soixante-et-dix batailles, combats et sièges mémorables : les éloges que le grand Napoléon lui donna à Sainte-Hélène témoignent assez combien il appréciait les brillantes qualités de ce général d’origine canadienne.
Je ne puis taire une coïncidence assez remarquable dans la carrière de cet homme célèbre : c’est qu’il fut appelé à démolir, à Toulon, une partie des ouvrages fortifiés par son bisaïeul, Gaspard Chaussegros de Léry, ingénieur en chef de cette place, en 1681, sous Louis XIV.
Que ceux de nos compatriotes qui visiteront le pays de leurs aïeux, s’arrêtent devant l’arc de triomphe de l’Étoile, qu’ils élèvent leurs regards sur la partie du côté ouest de ce monument, consacré aux guerriers les plus célèbres de la République et de l’Empire, et ils y liront avec orgueil le nom d’un Canadien-français, le général vicomte de Léry.
Après avoir disposé sommairement du général républicain, je dois m’occuper aussi de son frère Gaspard-Roch-George Chaussegros de Léry, resté fidèle jusqu’à