Elles avaient ce talent, la Quintia et la Telethusa des « Priapées » :
« Célèbre au grand cirque, faisant les délices du peuple, Quintia est experte à mouvoir ses fesses vibrantes. »
« Quand donc Téléthusa la bateleuse qui, dépouillée de tout vêtement, remue les fesses plus à propos et les élève plus haut qu’un désossé, tortillera-t-elle pour toi ses reins roulants ? si bien qu’elle émouvrait non seulement toi, Priape, mais encore le beau-fils de Phèdre. »
En effet, elle paraît comme désossée, la jeune fille qui, les fesses et les hanches soulevées, apprend à rouler lascivement ses reins tortillants ? Apulée et Lucrèce emploient souvent cette expression :
« Et bientôt la jeunesse, à force de danser dans les comédies, devient sans énergie et totalement désossée. »
« Voici qu’un garçon se lève, célèbre pour sa souplesse ; et en des flexions tortueuses il développe une danse efféminée et désossée. »
« Et de toute la force de sa poitrine désossée elle aspire le flot. »
Au reste ce n’est pas seulement devant une belle femme nue que le membre se met en érection ; il suffit aussi souvent des suggestions de la pensée, et surtout pendant la nuit (qui l’ignore ?) pour aller jusqu’à produire une agréable décharge de sperme. Priape lui-même s’est laissé surprendre à éjaculer ainsi :
« Parce que vous apercevez de l’humidité sur la partie de mon individu à laquelle je dois mon appellation de Priape, n’allez pas croire que ce soit de la rosée, non plus de la neige ; c’est que de lui-même mon membre a coutume de se soulager, lorsqu’en mon esprit vient