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N’insistons pas trop, et, réfléchissons maintenant sur le deuxième point de la profession du pédéraste patient, qui est de savoir « cevere ». Cevere, c’est remuer les fesses, les agiter en se tortillant, dans l’action pour que le baiser soit plus doux à soi-même et au pédicon, en un mot, faire les mêmes mouvements que les femmes pour la futution. Savoir remuer les fesses tout est là. Aussi Pétrone compte-t-il parmi les qualités des patients la légèreté des cuisses et l’agilité des fesses.

« Accourez tous, cinèdes allongez les jambes, volez mignons à la cuisse souple, à la croupe mobile, aux mains lascives.

Et, un romain enculant un jeune garçon inexpérimenté lui crie : « Allons, remue les fesses. — Ainsi ferai-je, répond l’autre, si tu me le dis en un seul mot. — Et le premier de reprendre : « Eh ! bien Ceve. Je l’ai dit ce seul mot : maintenant remue-les.

Naturellement, on enculait aussi les femmes. Ainsi le raconte Apulée :

« Tandis que nous bavardons avec Fotis la courtisane, le désir s’empare de l’un et de l’autre et pénètre tout notre être ; nous rejetons vite tout voile, et, complètement nus nous nous enivrons du baiser. Mais comme je ressentais quelque lassitude Fotis de son propre mouvement, m’offrit le petit trou, qu’on demande aux garçons. » « Toute la nuit avoue Martial, j’ai possédé une jeune fille lascive que nulle ne peut surpasser en folies d’amour. Après m’être fatigué dans mille postures, je lui ai demandé de me servir de petit garçon ; avant même que j’aie eu le temps de l’en prier, et dès le premier mot, elle m’a satisfait. »

Et il reproche à sa femme de lui refuser l’enculage alors